Cette semaine, on accepte nos émotions et on fait corps avec la nature.

- Renard 8, de George Saunders chez Actes Sud. Une longue lettre de Renard 8 adressée aux umins, relatant son parcours mouvementé. Depuis son terrier avec ses amis renards numérotés, qui va se retrouver privé de ressources à cause de la construction d'un centre commercial et son immense parking, jusqu'à un terrier avec des renards nommés qui l'accueille, en passant par une petite ferme, le centre commercial, un site de construction etc...un conte plein d'émotions, parfois cruel, adouci par le point de vue assez naïf de Renard 8.

- Dans ma maison sous terre, de Nicolas Martin chez Esquif. Une nouvelle qui nous fait revenir à l'époque des dernières installations minières en activité, fermées à cause d'une maladie inconnue qui frappe les mineurs tour à tour. Le petit-fils d'un de ces mineurs retourne sur les lieux, et retrouve son grand-père hantant l'installation, tous deux dans un état déplorable. Est-ce vraiment une maladie qui a frappé cette mine, ou plutôt cette montagne inversée ? Ou bien est-ce qu'on a touché dans les profondeurs le corps d'une entité insondable ?

- La fête des ombres, de l'Atelier Sento chez Issekinicho. Une très belle bande dessinée, par un petit éditeur de grande qualité. Le duo de l'Atelier Sento nous livre ici un conte fantastique qui mêle au Japon moderne des éléments de son folklore. La fête des ombres, pendant laquelle on honore et guide les esprits des défunts, va changer la vie de Naoko, affublée d'un esprit tourmenté qu'elle doit guider et apaiser. Une fable sur la vie, la mort, l'art, les sentiments...et fabuleusement illustrée par ce duo talentueux déjà récompensé auparavant pour Onibi.

BO du jour : Masquettes, de Victor Pflug tiré de l'ost de Strangeland, qui accompagnera vos après-midi lecture au coin du feu ou sous un plaid, avec en fond supplémentaire la pluie qui frappe les vitres et le toit.