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Zalem à la Folie #18

Cette semaine, on navigue dans les souvenirs.

 - Mné/Sys, de Clarissa J. Choi/Ennen/Jièm Mixcoatl/Romy Seube/Mad Willow chez Mnémos. Un recueil de nouvelles par des auteurs amateurs, sélectionnés lors d'un appel à contribution initié par Mnémos à l'occasion de leurs 30 ans. 5 nouvelles thématiques sur la mémoire, 5 visions d'auteurs dans des styles différents.

Dans BPU, on suit la quête de rédemption d'une des créatrices d'une nouvelle méthode de stockage de mémoire, détournée par un département cryptique de son entreprise. Une critique du capitalisme qui reprend l'antienne du progrès scientifique avili par la folie consumériste.

Dans Le Dernier livre, on suit le dernier voyage d'un être sentient vers ce qui reste de l'univers, pour qu'il y ait au moins un témoin de la fin de toute chose. Une écriture poétique qui touche à la philosophie en passant par les émotions.

Dans Nous sommes de vent, on suit la vie quotidienne de l'équipage d'un dirigeable dans un monde post-apocalyptique. Une vie en communauté et surtout en mouvement, qui transmet les messages oralement grâce à des mémorisateurs. Une écriture puissante centrée sur les personnages et leurs relations.

Dans Ce moment que je ne veux pas perdre, on suit la relation entre une femme et ce qui s'approche d'un biographe, chargé de retracer sa vie par ses souvenirs, dans une société rongée par le fléau d'Alzheimer. Une charge contre les réseaux et les IA, adoucie et redirigée par la chute.

Dans Tant qu'ils restent, on suit la montée d'une nouvelle vague fasciste, serait-elle liée à la disparition des derniers survivants de la précédente ? Une réflexion sur le devoir de mémoire, la confrontation des nouvelles générations aux atrocités commises par les précédentes.

- Fleurs de peste, de Mats Strandberg à L'école des loisirs. Un roman jeunesse situé dans la Suède du 18ème, tourmentée par une épidémie de peste noire. On y suit le quotidien de deux jeunes soeurs, mises à l'abri par leur père après que leur mère ait été emportée par la maladie chez leur tante. Dans ce grand château froid et lugubre, elles vont y être séquestrées, mises en quarantaine dans leur chambre par cette tante sévère et absente. Heureusement, il y a son beau-fils, malade et fragile mais bien plus sympathique, avec qui l'aînée se lie d'amitié, priant que l'épidémie soit stoppée par l'hiver approchant.

- Filles de rouille, de Gwendolyn Kiste chez Naos. Un roman qui prend au dépourvu, jonglant entre passé et présent, dans une Cleveland minée par la désindustrialisation. Une banlieue ouvrière, à l'ambiance familiale en apparence. Un vernis qui va sévèrement se fissurer quand des adolescentes du quartier vont être frappées d'un mal étrange. Et puis il y a Phoebe, emplie d'une rage adolescente contre les non-dits, contre le fatalisme et surtout contre l'inaction des adultes face à ces crises. Un roman industriel-punk qui attrape par surprise.

BO de la semaine : Escape from Regis III de Brunon Lubas, tiré de l'ost de The Invincible. Une bo planante, parfois inquiétante, parfois rassurante, parfaite pour passer l'hiver qui s'annonce.

Zalem à la Folie #17

Cette semaine, on se bat contre des machines.

 - Les armées de ceux que j'aime, de Ken Liu dans la collection Une heure-lumière chez Le Bélial. Un monde post-apocalyptique qui se résume à quelques villes mouvantes ne possédant que quelques bribes de savoirs antiques, une électricité délivrée sporadiquement par un système que plus personne ne comprend, aux mains de figures quasi divines : les Pilotes, retranchés dans leurs tours inacessibles protégées par des hordes de créatures mécaniques. Une jeune fille élevée à l'écart de la ville par sa grand-mère adoptive va se retrouver seule, forcée à entamer une longue fuite en avant vers ces lieux de pouvoir inacessibles. 

 - Baby, de Chang Sheng chez Glénat. Une courte série en 3 volumes, qui met en scène Eli, une ancienne policière contaminée comme la quasi totalité de l'humanité par "Baby", un genre d'organisme parasite qui transforme les êtres humains en machines dévastatrices. En recherchant des survivants, elle va se rapprocher peu à peu des origines de ce fléau. Une série "action-packed" qui ne manque pas de fond ni de souffle.

 - Dessous, de Bones chez Komics Initiative. Pendant la Première Guerre mondiale, au beau milieu des charniers, durant l'excavation de nouvelles tranchées, une entité antique va être découverte par les allemands. Dans leur tentative de l'exploiter, ils vont aller trop loin, puis à leur tour les français, les anglais... Entre le Hellboy de Mike Mignola et les Grands Anciens de Lovecraft, Bones maîtrise crayons et couleurs pour nous offrir cette superbe BD. Adoubé, et peut-être même inspiré par Serge Lehman (et sa Brigade chimérique) qui préface l'oeuvre.

BO de la semaine : Wire, de Lateralis, tiré de l'ost d'OTXO. Idéal pour les séances de sport, les lectures intense ou éventuellement pour faire la vaisselle (attention à ne rien casser dans l'excitation).

Zalem à la Folie #16

Cette semaine, on accepte nos émotions et on fait corps avec la nature.

- Renard 8, de George Saunders chez Actes Sud. Une longue lettre de Renard 8 adressée aux umins, relatant son parcours mouvementé. Depuis son terrier avec ses amis renards numérotés, qui va se retrouver privé de ressources à cause de la construction d'un centre commercial et son immense parking, jusqu'à un terrier avec des renards nommés qui l'accueille, en passant par une petite ferme, le centre commercial, un site de construction etc...un conte plein d'émotions, parfois cruel, adouci par le point de vue assez naïf de Renard 8.

- Dans ma maison sous terre, de Nicolas Martin chez Esquif. Une nouvelle qui nous fait revenir à l'époque des dernières installations minières en activité, fermées à cause d'une maladie inconnue qui frappe les mineurs tour à tour. Le petit-fils d'un de ces mineurs retourne sur les lieux, et retrouve son grand-père hantant l'installation, tous deux dans un état déplorable. Est-ce vraiment une maladie qui a frappé cette mine, ou plutôt cette montagne inversée ? Ou bien est-ce qu'on a touché dans les profondeurs le corps d'une entité insondable ?

- La fête des ombres, de l'Atelier Sento chez Issekinicho. Une très belle bande dessinée, par un petit éditeur de grande qualité. Le duo de l'Atelier Sento nous livre ici un conte fantastique qui mêle au Japon moderne des éléments de son folklore. La fête des ombres, pendant laquelle on honore et guide les esprits des défunts, va changer la vie de Naoko, affublée d'un esprit tourmenté qu'elle doit guider et apaiser. Une fable sur la vie, la mort, l'art, les sentiments...et fabuleusement illustrée par ce duo talentueux déjà récompensé auparavant pour Onibi.

BO du jour : Masquettes, de Victor Pflug tiré de l'ost de Strangeland, qui accompagnera vos après-midi lecture au coin du feu ou sous un plaid, avec en fond supplémentaire la pluie qui frappe les vitres et le toit.

Zalem à la Folie #15

Cette semaine, on abolit les frontières pour mieux se redéfinir

- Tout l'art de Mamoru Hosoda, de Charles Solomon chez Huginn & Muninn. Un réalisateur majeur de films d'animation, qui nous a apporté de nombreux chefs d'oeuvre (La traversée du temps, Summer Wars, Miraï ma petite soeur, Belle...). Un expert dans l'art de raconter simultanément l'extraordinaire et l'intimité du quotidien. On a ici accès à de nombreux croquis, storyboards et autres entretiens, un très bel ouvrage pour tous les amateurs d'animation.

- L'homme qui pouvait accomplir des miracles, de José-Luis Munuera d'après H.G.Wells chez Dargaud. On avait déjà parlé de Munuera avec son adaptation de Barrie, il remet ici le couvert avec Wells, et une nouvelle de science-fiction teintée d'humour absurde et de critique de la société pour une lecture réjouissante.

- Le rêve du Démiurge, de Francis Berthelot coédité par Dystopia et Le Bélial. L'intégrale en trois volumes de neuf romans de Francis Berthelot, une oeuvre fascinante qui nous fait lentement glisser du réel dans le fantastique sans qu'on ne passe vraiment de frontière, au travers de plusieurs histoires qui finissent elles aussi par se fondre en un seul grand rêve : celui du fameux Démiurge ?

Bo du jour : Investigation de Murasaki et Ada P, tiré de l'ost d'Urban Myth Dissolution Center. Une ost qui oscille entre différentes ambiances, mais toujours sur un fond de mystère lancinant, qui accompagnera à merveille vos expéditions d'urbex ou vos lectures ambigües.

Zalem à la Folie #14

Aujourd'hui, on assiste à la création de l'univers, on explore ses mondes et on joue avec.

- Drome, de Jesse Lonergan chez 404 Graphic. Une oeuvre graphique monumentale, qui joue avec les codes de la mise en page et en case, sur fond de création cosmique. Quand les puissances supérieures décident de peupler leurs mondes, ça ne finit pas forcément comme ils le voulaient. Un album aux accents de saga nordique, qui m'a évoqué les planches monumentales de Druillet, et le jeu avec les cases et les lignes a des petits accents de Marc-Antoine Mathieu. On ajoute à ça le jeu des couleurs et ça donne un classique instantané.

- Estrange n°5, Collectif chez Revue Estrange. Une maquette très soignée pour cette jeune revue dirigée par François Theurel, vidéaste créateur de la chaine Le fossoyeur de films. Beaucoup de contenu lié au cinéma donc mais pas seulement pour cette revue qui explore une à une des thématiques, dans ce numéro c'est le tour de L'Apocalypse, déclinée et détaillée dans ses diverses formes et tous les media. Un contenu de qualité dans un contenant soigné, on souhaite une longue vie à cette revue.

- Comment vaincre un roi démon en dix étapes, de Andrew Rowe chez Elder Craft. Une ode aux rpg des années 80/90, principalement La légende de Zelda et Dragon Quest. Mais ici, personne pour tenir la manette et il faut bien quelqu'un pour contrer le roi démon qui a l'air plus déterminé que jamais. Difficile cependant de se détourner des us habituels, il faudra donc en passer par les donjons et les quêtes standard, farmer des blob et obtenir l'équipement légendaire. Par contre, rien n'empêche de prendre des spécialités inhabituelles et d'exploiter les failles du système pour gagner du temps. Bourré de références et d'humour, on passe un très bon moment avec les héros d'Andrew Rowe.

La BO du jour c'est The sand of the forgtfulness, de Knut Avenstroup Haugen, tiré de l'ost du mmo Age of Conan. Une bo enchanteresse et épique, et surtout multifonctions, de la petite sieste réparatrice à la salle de sport en passant par la cuisine ou la lecture, on fait tout avec.

Zalem à la Folie #13

Aujourd'hui, des femmes qui font face à l'adversité.

- La fille qui ne voulait tuer personne, de Jérôme Leroy chez Pocket (Syros). Un roman post-apocalyptique qui s'interroge sur les moyens qui seraient justifiés par les fins, sur l'endoctrinement et bien d'autres choses. Dans un monde qui peine à se remettre des guerres et à reconstruire une société commune, quelle utopie vaut mieux qu'une autre, surtout si elle doit pour exister exclure tout ce qui vit en dehors de ses murs. Un roman initiatique et émouvant qui nous promène dans Rouen et sa banlieue.

- Asadora !, de Naoki Urasawa, chez Kana. Tout ce que Naoki Urasawa produit a la fâcheuse tendance de s'inscrire dans la postérité, ce qui est tout ce qu'on souhaite à Asadora, récit de vie de la jeune Asa Asadora, fille d'une famille nombreuse qui n'a pas froid aux yeux et décide de devenir pilote d'avion pour combattre ce qu'on devine être un Kaiju (autrement dit un monstre gigantesque, matérialisation de l'horreur nucléaire) qui sévit sur les côtes nippones. Dans un contexte historique d'après-guerre sous domination américaine, et après le traumatisme des frappes nucléaires, on suit l'évolution conjointe d'Asa et de sa nation.

- Et il n'en resta plus que (n-1), de Sarah Pinsker, chez L'Oeil d'or. Sarah Pinsker est conviée à une réunion exceptionnelle, puisqu'elle rassemblera également Sarah Pinsker, mais aussi Sarah Pinsker et bien d'autre Sarah (ou pas) Pinsker (des fois non). C'est à l'initiative, bien sûr, de Sarah Pinsker que toutes sont réunies ici, après qu'elle ait fini par découvrir le moyen de voyager entre les univers parallèles. Malheureusement pour notre Sarah Pinsker (la narratrice), elle va devoir se colleter avec une bien vilaine affaire de meurtre. Quelle Sarah Pinsker a bien pu tuer Sarah Pinsker ? On gage que Sarah Pinsker (l'autrice) a pris soin de suivre tout ceci avec un carnet à la main. Entre policier, drame psychologique et science-fiction, elle nous transporte nous aussi dans un univers parallèle.

Bo du jour : Dispossession (pluck version), tiré de l'ost de Nier. En plus d'être un jeu fabuleux, Nier propose une des plus belles bo de l'histoire du jeu vidéo, qui accompagnera agréablement vos lectures et vos rêveries (ou parfois vos séances d'exercice).

 

Zalem à la Folie #12

Dans cet épisode, on se baigne dans les mythes.

- Les futurs mystères de Paris, de Roland C. Wagner chez L'Atalante. Un des auteurs phares de la SF française, Wagner livre avec Les futurs mystères de Paris une de ses oeuvres majeures, s'inscrivant par l'occasion dans la continuité des Mystères de Paris de Sue, Malet puis Dard. Un détective privé qui ne s'inscrira pas dans les mémoires, c'est son don et sa malédiction, quant aux enquêtes qu'il entreprend, notre bon Temple Sacré de l'Aube Radieuse (Tem pour les intimes) se retrouve souvent embarqué dans des histoires invraisemblables, mais est-ce complètement un hasard ?

- Nos voisins les Yokai, de Noho chez Nobi Nobi. Une série en 4 tomes qui imagine la vie en harmonie entre humains et Yokai, tirés du bestiaire fantastique de la mythologie japonaise. Des Yokai aux aspirations finalement assez proches de celles des humains : mener une vie tranquille en bonne entente avec leur environnement. Une incursion pleine d'émotions et aux graphismes soignés.

- Les mythes de l'ossuaire, de Jeff Lemire et Andrea Sorrentino chez Urban. Une série toujours en cours, qui s'attelle à former une mythologie assez sombre, en s'inspirant des légendes amérindiennes comme de celles plus récentes de Lovecraft ou de Barker. Un travail graphique magistral de Sorrentino, qui nous offre une mise en page et surtout une maîtrise de la couleur qui élève le déjà très bon scénario de Lemire. On espère de nombreux autres volumes de ce duo talentueux.

La BO du jour c'est Funky Booty de Fat Bard & Mr Miller, tiré de l'ost de Demon Turf. Une bo groovy et entraînante pour se balader dans des contrées enchanteresses qui cachent quelques sombres secrets.

Zalem à la Folie #11

Dans ce 11ème opus, on se promène dans l'univers.

- Pauvre Cosmos, de David Sillanoli chez Flatland. Un roman noir-punk qui nous balade de planète en planète dans et hors des Etats-Munis colonisateurs, dans les pas d'un "héros" qui tente de se rebeller contre son destin, mais se fait toujours embarquer, plus ou moins contre son gré, dans des combines parfaitement douteuses. Un pamphlet contre l'impérialisme colonisateur et plein d'amour pour les anti-héros, porté par une plume réjouissante.

- Yon, de Camille Broutin au label Combo chez Dargaud. Première oeuvre en solo pour cette jeune autrice/illustratrice qui montre déjà une maîtrise graphique impressionnante. Une école de jeunes filles se retrouve isolée, victime d'un épisode du "Phénomène". Survie, adaptation et vie en commun dans un nivers hostile, Camille Broutin nous montre qu'elle sait écrire aussi bien qu'elle dessine.

- Multiverse, d'Aleksi Briclot chez Huginn & Muninn. Sans aucun doute un des illustrateurs les plus talentueux de ces dernières décennies, Aleksi Briclot s'implique dans tous les domaines, vous avez probablement croisé une de ses oeuvres, que vous soyez joueur de TCG (il est un des maîtres d'oeuvre pour Magic The Gathering), de jeux vidéo (Remember Me et le studio Dontnod) ou même de jeux de rôle (C.O.P.S. et bien d'autres). Et si vous êtes un fan d'illustrations, on lui doit également l'institution qu'est Café Salé, avec tout ça on rajoute son travail sur la série Spawn aux côtés de McFarlane et on aura un aperçu de l'immensité de ce Multiverse.

La bo de la semaine c'est Portabellohead, tiré du remix Overclocked de l'ost de Crypt of the Necrodancer par Funk Fiction. Du rythme et du funk pour ce remix, adapté à toutes les réalités du mulitvers.

Zalem à la Folie #10

Déjà le dixième opus, presque dix ouvrages pour fêter ça !

- The Strange House, d'Uketsu au Seuil. Un thriller, ou plutôt un thread horreur à la manière d'internet sous forme de roman, où l'on avance des conclusions un peu rocambolesques qui s'avèrent taper quasi systématiquement dans le mille, avec de nombreux rebondissements, des plans à foison et une histoire bien plus complexe que ce qui paraissait déjà extraordinaire au départ. On ne s'ennuie cependant jamais avec ces étranges maisons, pour peu qu'on accepte de se laisser porter par le récit. En bonus, une adaptation manga très fidèle et travaillée, qui en devient même, je trouve, mieux que l'original, sans doute parce que plus proche du style assez illustré d'un thread horreur raconté en vidéo.

- Derrière le grillage 1, de Guillaume Chamanadjian, luvan et Sébastien Juillard chez Scylla. Le premier opus de ce qu'on espère devenir une très longue série, aux multiples contraintes d'écriture : 111 111 signes et un point de départ commun, celui du souvenir d'enfance et de la frontière avec l'imaginaire, qui ont donné ces 3 premiers récits. Du pur cyberpunk de Guillaume Chamanadjian qui respecte merveilleusement le thème imposé en l'incluant de la meilleure manière au cyberpunk mêlé de folklore japonais de Sébastien Juillard, en passant par la rêverie artistique dans un monde post-apocalyptique de luvan, on aime ce que l'on voit derrière le grillage.

- La Tour de Garde, de Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian édité Aux Forges de Vulcain. Deux trilogies croisées écrites de concert par Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian, deux cités aux ambiances et à la narration très différentes, aussi bien rivales que partenaires. Une superbe oeuvre de Fantasy avec un univers assez original, qui nous happe très rapidement pour ne plus nous lâcher.

La bo du jour, c'est Pure Death, tiré de l'ost de l'animé Hellsing. Un mélange jazz, rock et même un peu western ici, pour se promener entre les différents mondes qui s'offrent à nous.

Zalem à la Folie #9

Un neuvième épisode qui parle de contes et de philiosophie.

- Voile vers Byzance, de Robert Silverberg dans la collection Une heure-lumière chez Le Bélial. Cette nouvelle qui fête ses 40 ans cette année, nous emmène à travers les cinq villes qui constituent l'ensemble du monde, peuplées quasi exclusivement de personnages-fonction, au profit d'une petite partie de privilégiés qui se prélassent dans ces cités, répliques pas vraiment exactes tirées de diverses époques (Rome Antique, New York des années 80, Cité interdite de l'empire chinois...). On n'est cependant pas si loin d'un conte philosophique, nous amenant à réfléchir sur le passage du temps, la vieillesse, la mort ou même ce qui fait qu'on est un être humain, voire une réflexion sur l'Histoire et sa transmission, ou la possibilité d'en avoir un aperçu aussi fidèle que possible.

- Anatèm, de Neal Stephenson dans la collection Imaginaire chez Albin Michel. Un diptyque qui là aussi nous emmène sur les chemins de la philosophie et des sciences, puisqu'on suit d'abord la vie d'un monastère qui mêle érudition et vie simple, îlot anachronique (dans bien des sens) au milieu d'un mode qui ressemble assez au nôtre. Suite à plusieurs bouleversements, d'abord à l'échelle du monastère puis à l'échelle du monde, cet ordre ancien va s'activer pour tenter de sauver (à nouveau ?) l'humanité d'un danger cette-fois ci extérieur. Assez abrupt au premier abord, Anatèm s'emballe dans la deuxième partie pour prendre une nouvelle dimension.

- Artbook, de Philippe Caza chez Nestiveqnen. Un très bel ouvrage qui retrace plus de 50 ans d'activité du maître, qui s'ouvre sur un entretien avec Philippe Caza avant de nous faire voyager dans ses oeuvres, entre bandes dessinées et couvertures de roman, principalement en Science-Fiction et en Fantasy. Vous en avez très certainement croisé si vous êtes familier de ces genres, pour ma part j'ai toujours adoré son travail avec le romancier Roland C. Wagner, qui lui avait confié la tâche d'illustrer ses oeuvres.

La bo de la semaine, c'est Stage Clear de Resonator, tiré de l'ost de DoDonPachi Resurrection, fameuse licence de Shoot'em Up. On prend un peu de repos avec cette piste avant de repartir à l'assaut de l'univers.

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